Éclipse
1. m. _Astron_. Occultation transitoire totale ou partielle d'une étoile par l'interposition d'un autre corps céleste.
Le mot éclipse vient du mot grec ékleipsis, qui signifie "disparition", "abandon". Chaque fois qu'une éclipse se produit, une nuit a lieu dans un jour. Quelques minutes plus tard, un nouveau jour commence dans un jour déjà démarré. Lumière, obscurité, lumière. Une renaissance qui a lieu fruit d'une occultation, comme s'il s'agissait d'un rituel cosmique. Un rituel qui se déroule ici dû à un besoin et non pas pour le divertissement. Tous ceux qui vivent en tournant le dos à leur essence le font dans un état d'abandon constant, éclipsés derrière l'ombre de "comment ils devraient être". L’ombre des canons inatteignables, cycliques et des conventions imposées par la société. Lorsqu'un faisceau lumineux nous traverse les yeux, nous les fermons ou l’on se protège avec les mains pour pas qu’il nous atteigne. Nous avons besoin de cet instant d'ombre pour pouvoir voir plus tard, pour découvrir notre véritable essence. Nous disparaissons afin de voir la lumière qui entre maintenant là où il faisait noir.
"On apprend souvent aux hommes à déguiser l'expérience de vulnérabilité à travers le corps, le langage et la raison ; rituels d’une maîtrise de soi qui recherchent de s’adapter aux normes sociales. C'est pour cette raison que d’apprendre à être reconnaissant à sa propre vulnérabilité et d’accepter que celle-ci nous transforme, est souvent une source de frustration et de malaise pour beaucoup d’hommes. L'expérience de la douleur nous rapproche. Étant vulnérables, nous sommes meilleurs. Le jour où l’on m’a parlé du processus de fabrication que mettent en place les huîtres perlières, j'ai été fasciné. On m’a décrit en détail comment l'entrée d'un grain de sable ou d'une impureté donne lieu au travail de transformation de ce sédiment en perle au fil du temps. Un effort profond et intime qui donne naissance à une reconstruction irrégulière, brillante et précieuse. À travers ce projet, je veux parler de tous ces hommes vulnérables et sensibles qui m'entourent et qui m'aident à croire et à comprendre qu'une autre masculinité est réelle et possible. L’objectif pour eux est de se reconnaitre et de se remercier pour ce travail incessant de (re)construction de leur propre perle.
Je leur adresse à tous mon hommage, pour qu'ils ne cessent jamais de se reconfigurer, de se respecter, de se préserver, de préserver les autres et de reconstituer le système. Finalement, qu’ils puissent être fiers d'avoir réussi à travailler sur leurs propres impuretés.
Les crises ouvrent des vannes expérimentales et imaginaires.
La nature nous enseigne, n'allons pas contre elle".
Julieta Toribio
The Japanese technique of Gyotaku (Gyo -fish- and Taku -rubbing-) is one of the techniques that most accurately lead us to the discourse of the direct imprint. When the sheets of the tea fungus are removed from the medium where we let them grow and are dried in the sun, they become a kind of textile material, similar to a mummification of the material itself, thus becoming a trace of something alive, of a memory. The texture of nostalgia would be something like the direct imprint of a memory.